Am si eu o dambla...

...sint o sentimentala. De obicei sentimentalismul meu este legat de tot ce e român, de copilaria mea in tara, de mirosurile si imaginile de atunci, de mincaruri. Si din cind in cind le mai si celebrez.

Asa si azi: mi-am facut o minunata salata de vinete. Stiti voi, vinete coapte. Un vis, sa te scalzi in ele... sau sa-ti bati copiii - fiecare cum stie mai bine. Acum imi dau seama ca parca ieri am mai scris despre asta. Ba nu, nu chiar ieri, a fost totusi ceva mai demult... ;-)

Tot uitindu-ma dupa retete romanesti, mi s-a facut pofta si mi-a ramas mintea la mincarurile cu care am crescut. Unele le-am gatit, altele sint inca terra incognita si as vrea sa le abordez intr-o buna zi.

- supa de pui cu galuste (in speranta ca nu-mi vor iesi gloante!)
- pilaf de pui (pe asta, ce-i drept, il mai fac din cind in cind)
- ciulama de pipote (am niste pipote in congelator de un veac...)
- sarlota de ciocolata
- lapte de pasare
- friganele
- papanasi (fierti si prajiti)
- ciorba de perisoare
- ciorba de burta
- cozonac cu nuca
- piftie (de toate felurile: pui, porc, peste)
- ardei copti in otet
- castraveti murati (neaparat in sare!)

Voi aveti vreo mincare care va aduce aminte de copilarie si pe care n-ati mai mincat-o de mult?

Va las cu un cintec care in ochii, pardon urechile mele se potriveste minunat cu acest subiect sentimentalist, chit ca nu cu cel pragmatico-culinar ;-)


Citeste textul aici...

Je vous parle d'un temps,
Que les moins de vingt ans,
Ne peuvent pas connaître,
Montmartre en ce temps là,
Accrochait ses lilas,
Jusque sous nos fenêtres,
Et si l'humble garni,
Qui nous servait de lit,
Ne payait pas de mine,
C'est là qu'on s'est connu,
Moi qui criait famine et toi,
Qui posait nue,

La Bohème, la Bohème,
Ca voulait dire, on est heureux,
La Bohème, la Bohème,
Nous ne mangions,
Qu'un jour sur deux.

Dans les cafés voisins,
Nous étions quelques uns,
Qui attendions la gloire,
Et bien que miséreux,
Avec le ventre creux,
Nous ne cessions d'y croire,
Et quand quelques bistrots,
Contre un bon repas chaud,
Nous prenaient une toile,
Nous récitions des vers,
Grouppés autour du poêle,
En oubliant l'hiver.

La Bohème, la Bohème,
Ca voulait dire,
Tu es jolie,
La Bohème, la Bohème,
Et nous avions tous du génie.

Souvent il m'arrivait,
Devant mon chevalet,
De passer des nuits blanches,
Retouchant le dessin,
De la ligne d'un sein,
Du galbe d'une hanche,
Et ce n'est qu'au matin,
L'on s'asseyait enfin,
Devant un café crème,
Epuisés, mais ravis,
Faut-il bien que l'on s'aime,
Et que l'on aime la vie.

La Bohème, la Bohème,
Ca voulait dire, on a vingt ans,
La Bohème, la Bohème,
Et nous vivions de l'air du temps.

Quant au hasard des jours,
Je m'en vais faire un tour,
A mon ancienne adresse,
Je ne reconnais plus,
Ni les murs, ni les rues,
Qu'y ont vus ma jeunesse,
En haut d'un escalier,
Je cherche l'atelier dont plus rien ne subsiste,
Dans son nouveau décor,
Montmartre semble triste,
Et les lilas sont morts.

La Bohème, la Bohème,
On était jeunes,
On était fous,
La Bohème, la Bohème,
Ca ne veut plus rien dire du tout.

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